Actualités

On ne peut que le constater, le mois de février a été extrêmement difficile sur tous les marchés boursiers, avec une exception significative, le marché chinois, qui s’est stabilisé après une très forte baisse en début de mois après le retour des opérateurs suite au nouvel an chinois !

Les entreprises ont continué de publier leurs chiffres 2019 avec pour la plupart d’entre elles des résultats corrects. Quelques surprises négatives ont été constatées mais elles ont été rares car souvent anticipées, par exemple dans l’automobile. Les mauvaises nouvelles ont concerné quelques sociétés du secteur de la santé comme Ipsen ou de la boisson comme AB Inbev. Et très souvent la bonne gestion a permis, même quand le chiffre d’affaires espéré n’était pas atteint, de réaliser des marges de bon niveau, voire des cashflows supérieurs aux objectifs.

Le point de focalisation a bien-sûr concerné les risques d’extension de l’épidémie de coronavirus sur notre planète faisant redouter un double choc, d’offre d’abord avec des fermetures d’usines ou l’arrêt de nombreux moyens de transport, mais aussi de demande avec une propension à consommer ou investir en forte diminution.

Les autorités politiques et monétaires semblent assez désemparées face à ce risque. Comme nous l’écrivions le mois dernier, cette crise sera temporaire, mais son ampleur et sa durée sont inconnues. Une espèce de panique se met en place alors que la solution classique de résolution des crises, un assouplissement monétaire, semble peu efficace, alors que les munitions n’existent plus, en particulier en Europe. Les autorités chinoises ont quand-même pris des initiatives de relance et surtout d’allégement des trésoreries des entreprises.

Il nous semble que la panique est souvent mauvaise conseillère et nous tentons autant que possible de garder une certaine sérénité. Les entreprises auxquelles nous avons donné notre confiance sont généralement situées dans des secteurs peu cycliques, qui peuvent sans doute souffrir momentanément d’une dégradation de la conjoncture, mais qui ont en général les reins solides pour faire face aux crises externes.

En général, quand une crise est passée, les agents économiques reprennent leur souffle et oublient assez vite ce qu’ils ont vécu. Il est impossible de dire quand ce phénomène bien humain arrivera, mais on ne peut que constater que certaines valorisations redeviennent attrayantes pour le moyen terme. On verra alors qu’une fois de plus, la qualité reste le critère prépondérant de l’investissement en actions.

Jean-Philippe Mollet

Directeur

Achevé de rédiger le 28 février 2020

Document d’information sans valeur contractuelle