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Il est très délicat de se citer, mais nous ne croyions pas si bien dire quand le 26 janvier dernier nous écrivions : « Reste un point où le changement pourrait arriver : la volatilité. Elle a été exceptionnellement faible et elle pourrait se réveiller. »

Une statistique publiée le 2 février suivant a été le prétexte pour le retour de cette particularité des marchés financiers : l’annonce que le salaire horaire progressait plus fortement que prévu aux USA a entraîné pendant toute la semaine suivante une baisse non négligeable des marchés d’actions, des marchés américains bien-sûr, mais aussi par sympathie des marchés européens et français avec un CAC 40 en baisse de plus de 7.5% entre le 2 et le 9 février. L’indice VIX, qui montre la volatilité de l’indice SP 500 aux Etats-Unis,  a lui augmenté d’un niveau de croisière d’environ 12 pour arriver à 50 le 6 février, niveau qui n’avait pas été constaté depuis le mois d’août 2015.

Il est difficile de savoir ce que les investisseurs ont eu en tête pour provoquer cette réaction. D’un point de vue fondamental, on sait tous que l’inflation ne peut pas rester indéfiniment aux niveaux très faibles que nous connaissons depuis plusieurs années alors que l’ensemble des économies se redressent fortement sur toute notre planète. Les taux d’utilisation des capacités augmentent, notamment le travail dans certains pays comme les USA ou l’Allemagne, alors que la productivité semble stagner. La hausse des salaires semble assez inéluctable dans ces pays. Mais les contraintes qui ont expliqué le risque de déflation en 2016 ou en 2008 n’ont pas totalement disparu. Et la répercussion de ces augmentations de prix des facteurs de production ne sera probablement pas intégrale. Gageons que les indices de prix s’accroîtront dans les prochains mois mais que cette hausse sera mesurée.  Les taux des obligations remonteront aussi pour tenir compte d’un retour à une situation plus normale. Mais probablement rien d’excessif.

Sur notre continent, la hausse de la devise en 2017 et début 2018 réduit la probabilité de reprise forte de l’inflation, et la récente consolidation des produits pétroliers limite aussi ce risque.

Comme toujours de tels mouvements ne peuvent s’expliquer sans le débouclement d’opérations spéculatives. Il semble que certains fonds spéculaient sur la continuation de cette faible volatilité et ont été contraints de vendre des positions en urgence pour assurer la liquidité, ce qui a accentué ce début de panique.

Si nous ne sommes donc pas très inquiets, nous pensons néanmoins qu’il s’agit d’une première alerte. D’autres mouvements de ce genre arriveront sans doute. Il n’est pas sain que les marchés aillent dans un seul sens et d’une certaine façon, nous nous réjouissons que la confrontation de l’offre et de la demande puisse permettre de créer d’autres opportunités.

Jean-Philippe Mollet

Directeur

Achevé de rédiger le 16 février 2018

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Pour rappel, les primes versées après les 70 ans de l’assuré sur des contrats d’assurance-vie ne bénéficient pas de la fiscalité spécifique de l’assurance-vie mais sont assujetties aux droits de succession, après application d’un abattement global de 30 500 euros (article 757 B du Code général des impôts). Ces dispositions s’appliquent à tous les contrats souscrits à compter du 20 novembre 1991.

La méthode de calcul appliquée pour déterminer l’assiette imposable aux droits de succession est la suivante : imposition du montant des primes versées sans tenir compte des rachats éventuellement effectués. Cette méthode de calcul vient d’être validée par le Conseil Constitutionnel (3 octobre 2017, n°2017-58).

Par exemple, si une personne âgée de plus de 70 ans verse sur son contrat d’assurance-vie des primes pour un montant total de 700 000 euros, effectue des rachats partiels pour un montant total de 200 000 euros. Le capital versé aux bénéficiaires à son décès s’élève à 800 000 euros. Le montant assujetti aux droits de succession (avant abattement de 30 500 euros) s’élève à 700 000 euros. Il s’agit donc du montant des primes versées, sans tenir compte des rachats partiels effectués sur le contrat.

Dans l’hypothèse où la valeur du contrat au jour du décès est inférieure au montant des primes versées, une tolérance administrative permet de ne soumettre qu’aux droits de succession que le montant le plus faible entre capital décès et primes versées.

Compte tenu de ces dispositions, une analyse de l’ensemble des contrats d’assurance-vie est nécessaire avant tout rachat partiel, afin de pouvoir conserver, autant que possible l’effet « vertueux » de l’article 757B : abattement de 30 500 euros et non-imposition des intérêts. Il est notamment utile de s’assurer que des retraits ne sont effectués que sur un seul contrat, les autres contrats étant réservés à la transmission.

Blanche de Labarre

Ingénierie Patrimoniale

  

Achevé de rédiger le 16 février 2018

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On reproche souvent aux météorologues de nous prévoir le temps à l’image de ce qu’il a été ! On peut sans doute faire le même reproche aux spécialistes des marchés financiers.

Le début de cette nouvelle année est très positif avec des hausses de 2 à 4 % des indices d’actions et avec une hausse de l’euro. Il n’y a donc pas de renversement de tendance par rapport à ce qu’a été l’année dernière. Autre point de ressemblance : la volatilité reste faible. Il y a un seul point qui semble un peu différent : les taux à 10 ans ont un peu monté, d’environ 0.20 à 0.30 %, aux Etats-Unis, en Allemagne et en France. Ce n’est pas en soi inquiétant, au contraire.

Faut-il en conclure que toute l’année ressemblera à l’année dernière ?

Nous le croyons, au moins pour la première partie.

Du côté de la politique monétaire, la déclaration de Mr Draghi, le Président de la BCE, le 25 janvier, a démontré une grande prudence en ce qui concerne la fin de sa politique accommodante. Les taux d’intérêt ne devraient pas remonter en Europe avant 2019. Et il n’est pas encore certain que la fin des achats d’actifs par la BCE ait lieu de façon définitive le 30 septembre prochain. Les liquidités devraient donc continuer de se déverser dans le but de faire remonter le taux d’inflation autour de 2%. La hausse de la parité euro-dollar depuis un an vient contrecarrer ces efforts et, même si en Europe, la Banque Centrale ne pilote pas le taux de change, elle peut s’en inquiéter.

Evidemment la situation est différente aux USA, où 3 nouvelles hausses de taux sont d’ores et déjà programmées.

Les indicateurs économiques sont tous au vert en Europe. Le FMI vient de le confirmer en revoyant à la hausse ses prévisions. Et les toutes premières annonces de résultats des entreprises comme celle de LVMH ce matin viennent le confirmer. On peut donc prévoir que les bénéfices des entreprises vont continuer sur la lancée d’une année 2017 qui a été très positive et surtout sans trop de déceptions.

Reste un point où le changement pourrait arriver : la volatilité. Elle a été exceptionnellement faible et elle pourrait se réveiller. Ce ne sont pas les craintes politiques qui pourraient créer un tel mouvement. Depuis l’élection présidentielle française, les marchés semblent convaincus que les risques ont fortement diminué en Europe. L’élection du parlement italien le 4 mars ne devrait pas créer de forte surprise. Si des évènements géopolitiques peuvent toujours arriver, ce sont plutôt les inquiétudes dues à la hausse continue du marché américain associée à un début de réduction des liquidités dans ce pays qui pourront parfois susciter des craintes. Nous croyons aujourd’hui que si tel est le cas, ce seront des opportunités qui se créeraient alors. 

Jean-Philippe Mollet

Directeur

Achevé de rédiger le 26 janvier 2018

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En matière d’impôt sur le revenu, les dons effectués au profit d’œuvres et d’organismes d’intérêt général ouvrent droit à une réduction d’impôt égale à 66% du montant des dons effectués, retenus dans une limite égale à 20% du revenu net imposable. Exceptionnellement, les dons effectués au profit d’organismes sans but lucratif qui procèdent à la fourniture gratuite de repas ou de soins à des personnes en difficultés ou qui favorisent leur logement (montant maximum de dons de 531 euros pour 2017) ouvrent droit à une réduction d’impôt égale à 75% du montant de ces versements.

Les dons doivent être effectués entre le 1er janvier et le 31 décembre de l’année de perception des revenus.
Ainsi, pour la déclaration des revenus perçus en 2017, déposée au mois de mai 2018, seuls ouvriront droit à réduction d’impôt, les dons effectués entre le 1er janvier et le 31 décembre 2017.


S’agissant de l’imposition sur la fortune, la réduction d’impôts « ISF-dons » serait reprise en matière d’IFI selon les mêmes modalités. Concrètement, ouvrent droit à une réduction d’impôt égale à 75% du montant des versements les dons effectués au profit de certains organismes répondant à certaines caractéristiques (liste d’organismes plus restreinte qu’en matière d’impôt sur le revenu). Le montant de l’avantage fiscal au titre des dons est plafonné à un montant de 50 000 euros (ou 45 000 euros si bénéfice d’une réduction « ISF-PME » également sollicitée/souscription possible jusqu’au 31 décembre 2017).

Les dons pris en compte sont ceux effectués entre la date limite de dépôt de la déclaration d’ISF de l’année précédente (soit le 16 juin 2017 pour l’ISF 2017) et la date limite de dépôt de la déclaration de l’année d’imposition (à priori l’IFI 2018 devrait être déclaré dans les mêmes délais que la déclaration de revenus 2017).

Les dons IFI pourraient donc être effectués jusqu’au mois de mai 2018.


En cas de demande de l’Administration fiscale, les contribuables doivent toujours être en mesure de présenter les reçus fiscaux délivrés par les organismes bénéficiaires des dons, indiquant la date, le montant du don et l’identité des bénéficiaires.

Blanche de Labarre

Ingénierie Patrimoniale

  

Achevé de rédiger le 22 décembre 2017

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