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Nous notions dans notre dernier commentaire à la mi-avril que le marché avait en grande partie rattrapé les baisses de février et mars. Le rebond a continué durant tout le mois avec par exemple une hausse du CAC 40 de plus de 7% sur l’ensemble du mois lui permettant de redevenir clairement positif depuis le début 2018.

Tous les marchés ont profité de cette reprise mais nous pouvons savourer notre plaisir : pour une fois, ce sont les marchés européens qui ont entraîné les autres, notamment les marchés français et italiens. L’indice paneuropéen Stoxx 50 progresse de 4.7% et le MSCI Monde de 3%, mais tous deux restent négatifs depuis le début de l’année.

Les inquiétudes évoquées précédemment n’ont pourtant pas disparu. Les taux d’intérêt ont continué de progresser et les menaces protectionnistes existent toujours.

Mais elles se sont peut-être atténuées. Les paroles menaçantes font place à une reprise de la diplomatie. Des délégations se promènent sur la planète pour essayer de négocier de nouveaux « deals », Les chinois d’ailleurs font tout pour tenter de réduire les tensions, promettant d’ouvrir un peu plus leur marché domestique.

Les banques centrales montrent une attitude un peu plus opportuniste. La Fed par exemple a récemment indiqué que le plafond de 2% d’inflation n’était peut-être pas un plafond et qu’il pouvait éventuellement être dépassé après tant d’années de très faible hausse des prix.

Et les résultats des entreprises au premier trimestre n’ont pas déçu. Nous nous sommes notamment réjouis des excellentes progressions dans la technologie avec Dassault Systèmes ou Cap Gemini. Le luxe a été très performant. Les trois grandes sociétés françaises Kering, LVMH et Hermès en ont bien profité. Et dans la cosmétique, L’Oréal n’a pas démérité. Mais c’est aussi la forte hausse des prix du pétrole qui a permis aux valeurs pétrolières de progresser fortement.

Le fait majeur a sans doute été la remontée du dollar qui avantage toutes nos valeurs exportatrices. De façon paradoxale, cette baisse peut en partie s’expliquer par le trou d’air conjoncturel en Europe avec des chiffres de croissance qui baissent un peu par rapport à une fin d’année 2017 très forte. L’Euro a ainsi retrouvé une meilleure compétitivité lui permettant sans doute de prolonger la durée de la reprise.

De façon plus négative, les difficultés politiques de l’Europe qui peine à s’unir pour une meilleure gouvernance de l’Union, peut avoir aussi eu des conséquences sur la devise. Dans le sens inverse, la crédibilité internationale de Mr Trump peut s’être renforcée avec sa future rencontre avec le leader de la Corée du Nord ou même le bras de fer protectionniste qui semble amener les différents partenaires à une négociation qu’ils redoutaient auparavant.

Beaucoup de prévisionnistes prévoyaient une première moitié de l’année avec une évolution des bourses en forme de tôle ondulée. C’est ce qui se passe et nous incite à une certaine prudence à court terme après cette remontée

 

Jean-Philippe Mollet

Directeur

Achevé de rédiger le 11 mai 2018

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