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Décidément, la politique n’est pas un long fleuve tranquille, quel que soit le pays.

Nous pensions en avoir terminé avec les surprises électorales après l’élection du Président de la République française. Eh bien, non ! Nous avons maintenant les élections au Bundestag allemand. Certes la surprise est beaucoup moins importante : Madame Angela Merkel a bien été réélue comme tout le monde l’attendait. Mais son score est légèrement inférieur aux prévisions. Avec 1/3 des votes, il ne sera pas simple pour elle de mettre en place un nouveau gouvernement. Le concurrent le plus direct, mais aussi le partenaire des dernières années, le SPD de Monsieur Schultz, a réalisé une mauvaise performance, le poussant à refuser de reconduire la précédente coalition.

Madame Merkel va devoir prendre son temps pour négocier une nouvelle coalition avec deux partis aux idées contradictoires, les verts et les libéraux. Ces derniers sont relativement peu enclins à prendre en compte les souhaits des autres pays européens, ce qui ne devrait pas simplifier l’action du Président Macron. De plus la montée en puissance en Allemagne du parti populiste AFD peut relancer certaines craintes que nous avons connues avant les élections présidentielles françaises.

Va-t-on assister sur les marchés au retour des inquiétudes sur l’avenir politique de l’Union Européenne et de la zone Euro ? Les marchés de taux n’ont pas beaucoup évolué depuis dimanche, avec des taux d’intérêt toujours aussi bas et des spreads stables. En revanche la parité euro dollar a enregistré un petit retournement. L’euro qui était sur une tendance haussière depuis le mois d’avril, passant de 1.05 à 1.20, est revenu entre 1.18 et 1.19. C’est un retournement de tendance, mais pour le moment il n’est pas significatif.

Et nous ne pensons pas que les marchés soient redevenus inquiets sur la mise en place des réformes sur notre continent. La situation politique en Catalogne est aussi surveillée. Le marché espagnol subit des prises de bénéfices mais reste en hausse de 11% depuis le début de l’année. Les élections italiennes auront lieu en Italie pendant le premier semestre 2018. Les risques de déstabilisation ne sont pas nuls et nous devons aussi espérer que les forces populistes seront vaincues. Pour le moment, il semble que le mouvement 5 étoiles soit en train de réduire la radicalité de son programme.

L’élément le plus important reste la tendance plus favorable de la croissance. Elle s’étend dans tous les pays de l’Union et dans tous les secteurs. Et les indicateurs avancés restent très positifs. Nous ne voyons donc pas de raison de réduire nos positions pour le moment.

 

Jean-Philippe Mollet

Directeur

Achevé de rédiger le 26 septembre 2017

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