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L’indice CAC 40, qui tient compte des dividendes perçus, est proche de zéro en performance depuis le début de cette année. Il a donc à peu près rattrapé les pertes enregistrées en février et en mars, après la hausse de janvier.

Certaines inquiétudes, souvent contradictoires, persistent : la trajectoire de resserrement monétaire de la Fed est-elle excessive, et risque-t-elle de casser le cycle de croissance américain ? La politique de baisse de la fiscalité du Président Trump ne va-t-elle pas au contraire engendrer une surchauffe obligeant à remonter les taux de façon plus importante encore ? Et avec un déficit budgétaire en augmentation qui se conjugue avec un déficit commercial plus important (twin deficits), comment pourrait-on gérer une nouvelle crise si elle survenait ? L’annonce de mesures protectionnistes par le même Président twitteur ne va-t-elle pas réduire la croissance du commerce international dont nous avons profité en 2017 ? Enfin la défiance qui s’accroit à l’égard des grandes valeurs technologiques américaines n’est-elle pas le signe que leurs équivalents chinois vont gagner une guerre de leadership dans ce domaine ?

Il n’est pas anormal que le marché soit secoué après la hausse de nombreux marchés en 2017 et en particulier le Nasdaq américain avait connu une performance extraordinaire depuis plusieurs années et notamment depuis l’élection de Monsieur Trump. Nous ne sommes donc en aucune façon surpris par ce début d’année un peu cahotant.

Si on regarde l’autre côté du miroir, il faut remarquer que la croissance mondiale reste forte, même si elle faiblit un peu en Europe depuis quelques semaines, sans doute à cause de la remontée de l’euro. L’inflation reste maîtrisée partout, même aux USA, alors que le chômage continue de faiblir. Les bénéfices des sociétés américaines devraient connaître leur trimestre de plus forte croissance depuis plus de sept ans. Les entreprises européennes que nous rencontrons ne sont pas euphoriques, mais elles ne font pas état de soucis importants sur la conjoncture. Et elles s’apprêtent à publier des chiffres d’affaires très positifs au premier trimestre, comme cela a été le cas de LVMH le 10 avril.

Les deux phases de correction que nous avons connues sont des alertes et montrent que l’atmosphère a changé par rapport à l’année dernière. La hausse récente des prix du pétrole est un marqueur de la montée des inquiétudes politiques. Les frictions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine sont également une menace très concrète dont tout le monde, et notamment nous européens, pouvons subir les effets. Nous ne pensons pas que le monde devienne subitement totalement protectionniste, mais la persistance de cette menace est un risque pouvant pousser les acteurs économiques à un certain attentisme.

Nous avons donc en conséquence décidé de réduire modérément notre exposition aux actions en augmentant le pourcentage de liquidités.

 

Jean-Philippe Mollet

Directeur

Achevé de rédiger le 12 avril 2018

Document d’information sans valeur contractuelle

 

 

 

 

 

FLASH INFO

Nous vous informons de la distribution de la part D de l'OPC Oudart Oblig en date du 6 avril 2018. 

Montant unitaire du dividende  : 0.71 € 

 

 

 

 

La détention de l’usufruit et de la nue-propriété d’un bien immobilier par des personnes différentes est très fréquente. Le démembrement de propriété peut provenir d’origines variées mais est issu le plus couramment d’une transmission à titre gratuit (donation ou succession).

En matière d’ISF, l’usufruitier était assujetti à l’impôt sur la valeur en pleine propriété du bien objet du démembrement. Le nu-propriétaire n’était pas assujetti à l’impôt sur ledit bien.

Ce principe reste identique en matière d’IFI : l’usufruitier est assujetti à l’IFI sur la valeur de la pleine propriété d’un bien immobilier démembré.

Ce principe comporte une exception : lorsque le démembrement de propriété est issu de la succession d’un époux défunt, le conjoint survivant ayant recueilli l’usufruit au titre de ses droits légaux. Dans cette hypothèse d’usufruit légal du conjoint survivant, l’imposition à l’IFI est répartie entre l’usufruitier et les nus-propriétaires. Cette répartition d’imposition est effectuée en application de l’article 669 du Code général des impôts (barème fiscal déterminant la valeur de l’usufruit et de la nue-propriété en fonction de l’âge de l’usufruitier).

Il convient de noter que cette exception s’applique à tous les usufruits légaux du conjoint survivant, quelle que soit la date du décès. Des nus-propriétaires seront donc soumis à l’IFI, alors qu’ils n’étaient pas soumis à l’ISF.

Cette exception ne joue qu’en présence d’un usufruit légal du conjoint survivant (i. e. droit d’usufruit issu des droits successoraux légaux du conjoint survivant). Elle ne s’applique pas en présence d’une donation entre vifs de la nue-propriété ou de l’usufruit d’un bien immobilier ni d’un usufruit conventionnel du conjoint survivant, issu d’une donation entre époux dite donation au dernier vivant ou d’un testament. Dans ces hypothèses, le conjoint survivant usufruitier reste seul redevable de l’IFI sur la valeur en pleine propriété des biens immobiliers démembrés depuis la succession de son époux défunt.

Ainsi, la situation des biens immobiliers objet d’un démembrement devra être étudiée avec attention, lors de l’établissement des déclarations IFI. Il conviendra, en présence d’un démembrement issu de la succession d’un époux défunt, d’établir avec précision son origine : application de dispositions conventionnelles (donation au dernier vivant ou testament) ou des droits légaux du conjoint survivant (pour rappel aujourd’hui les droits légaux du conjoint survivant sont d’un quart en pleine propriété ou de 100% en usufruit sur option en présence seulement d’enfants communs aux deux époux). En cas d’incertitude, la détermination de cette origine devrait être anticipée dès aujourd’hui.

Par ailleurs, pour les successions à venir, cette exception pourrait présenter des avantages et/ou des inconvénients, pour les différents héritiers (conjoint survivant et enfants), au regard de leur situation respective à l’IFI. Le choix de l’application ou non de la donation au dernier vivant pourrait donc être éventuellement étudié pour le règlement de certaines successions.

 

Blanche de Labarre

Ingénierie Patrimoniale

  

Achevé de rédiger le 22 mars 2018

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Au début de ce mois de mars, l’histoire s’est répétée, les marchés ont subi une seconde correction. L’indice européen Stoxx 50 perdait le 2 mars plus de 7% depuis le début de cette année, annulant ainsi en deux mois la hausse de l’année 2017. Heureusement cet indice des 50 plus grosses entreprises de notre continent n’est pas tout à fait représentatif de l’addition des différents indices nationaux et le CAC 40 en France, le Mib italien, le Dax allemand ou l’Ibex espagnol ont fait nettement mieux sur les 14 derniers mois.


Mais cela démontre que nos marchés ne suivent pas pour le moment la hausse continue des profits des entreprises européennes. En 2017 comme en 2018, ceux-ci sont attendus en hausse de plus de 10%, malgré des vents contraires, notamment sur les changes. Il n’y a donc en Europe pas d’exubérance boursière, contrairement à ce que certains médias peuvent colporter.


Quelle peuvent donc être les multiples causes ?


Notre Europe politique a du mal à rassurer les investisseurs internationaux. Comme nous l’avons souligné plusieurs fois sur ce site, les flux ne sont pas revenus sur les marchés européens. L’Asie ou les Etats-Unis attirent beaucoup plus les capitaux et les récents résultats des élections italiennes n’ont rien pour convaincre que l’Europe avance dans le bon sens. On verra quelle sera la suite des évènements et quel gouvernement pourra se constituer alors que les eurosceptiques ont rencontré un succès certain, même s’ils ne peuvent trouver d’accord entre eux. La nouvelle coalition allemande se met en place cette semaine, mais l’affaiblissement de Mme Merkel a inquiété de nombreux observateurs.


Le prétexte de cette seconde alerte a été la décision de Donald Trump de mettre en place des droits de douane sur l’acier et l’aluminium. L’inquiétude est montée d’autant plus que l’on ne connait pas ses modalités exactes, ni si cette décision unilatérale peut engendrer des rétorsions des autres pays et notamment de la Chine. Certains ont même envisagé une guerre des changes en remarquant que le dollar avait opportunément baissé depuis plusieurs mois face à l’euro et au yen. On n’en est pas là. Les marges de fluctuation sont encore limitées, mais ce point est à surveiller attentivement.


Le paradoxe est que c’est le marché américain qui a le mieux résisté alors qu’il est celui qui engendre le plus d’inquiétudes sur la durée de son cycle que Mr Trump essaie de faire durer le plus longtemps possible. Ses indices sont encore en hausse sensible, et notamment le Nasdaq qui bénéficie de l’excellent comportement des valeurs technologiques. La croissance y est excellente. Les récents chiffres de l’emploi le démontrent. Mais cela dure depuis plus de 9 ans, et sans mesures monétaires ou budgétaires, il aurait été mûr pour subir un certain ralentissement.


L’OCDE annonce ce 13 mars que la croissance mondiale frise les 4%, ce qu’on n’a pas vu depuis longtemps. Les Etats-Unis ont une fois de plus été le moteur. A nous européens de faire en sorte que nous apportions une vraie pierre à cet édifice. C’est le seul moyen pour que nos marchés reprennent durablement de la hauteur.

 

Jean-Philippe Mollet

Directeur

Achevé de rédiger le 13 mars 2018

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